J’ai découvert peu à peu que la matière induit la forme, et que l’on ne va pas vers le même univers de forme et d’esprit des formes, selon que l’on utilise du grès ou de la porcelaine.
Pour moi, la porcelaine m’emmène vers une grande simplicité qui n’empêche nullement la subtilité. L’œil voit des lignes qui déterminent et limitent l’espace. La porcelaine nous emmène vers la lumière de la matière, avec ou sans émail. L’émail absorbe ou renvoie la lumière, il surligne ou au contraire adoucit les lignes et les arêtes.
La porcelaine non émaillée, cuite suffisamment haute en température, nous renvoie plutôt à l’état de pierre, une pierre aux grains devenus imperceptibles, une pierre implacable, mais une pierre lumineuse et qui peut être très douce si elle passe à l’épreuve d’un patient ponçage qui révèle alors une autre peau cachée.